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| René Lévesque, mythes et réalités | |
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Jean Langlois Admin
Nombre de messages : 25255 Date d'inscription : 15/07/2006
| Sujet: René Lévesque, mythes et réalités Mar 27 Nov 2007 - 11:36 | |
| - Citation :
- Le mardi 27 novembre 2007
Le mythe Lévesque Lysiane Gagnon La Presse
René Lévesque, mythes et réalités... Vingt ans après la mort du fondateur du PQ, sa fondation éponyme organisait vendredi dernier un colloque sur cet homme qui n'a laissé personne indifférent et que même ses adversaires avaient appris à respecter.
René Lévesque, mythes et réalités... Vingt ans après la mort du fondateur du PQ, sa fondation éponyme organisait vendredi dernier un colloque sur cet homme qui n'a laissé personne indifférent et que même ses adversaires avaient appris à respecter.Il y avait là quelque 160 personnes, dont beaucoup d'anciens collaborateurs de Lévesque. Mais s'il y a mythe, il n'est pas évident que les jeunes participent à la sacralisation. L'immense majorité de l'auditoire avait plus de 50 ans...
J'étais l'une des panélistes à ce colloque, ayant suivi de près, comme journaliste, la carrière de Lévesque à partir de la fondation du PQ jusqu'à son décès. Voici des extraits de ma communication.
Si l'on ne s'en tient qu'aux réalités tangibles, force est de constater qu'en deux mandats, Lévesque a laissé un héritage moins durable et substantiel que celui d'Adélard Godbout, qui, en un seul mandat, dans le contexte difficile de la Deuxième Guerre mondiale, et souvent malgré l'opposition véhémente du clergé, a réalisé un nombre incroyable de réformes majeures.
Godbout a octroyé le droit de vote aux femmes, créé Hydro-Québec, instauré l'instruction obligatoire, la gratuité scolaire au primaire, l'électrification des campagnes, le premier code du travail québécois, lutté contre le patronage avec l'allocation de contrats au plus bas soumissionnaire, parrainé la création de la Fédération des caisses Desjardins et la fondation de l'Université de Montréal, etc.
Comme l'écrivait l'an dernier dans La Presse Louis J. Duhamel, s'il n'y avait pas eu l'intermède duplessiste, entre 1944 et 1960, «le Québec n'aurait pas été contraint d'attendre les années 60 pour compléter sa Révolution tranquille», et c'est ce «visionnaire progressiste» qui serait aujourd'hui reconnu comme «le véritable père de la modernité québécoise».
Le bilan de Lévesque, par contraste, est assez mince: nationalisation de l'amiante (une initiative désastreuse), lois sur le zonage agricole et l'assurance automobile... La loi à laquelle Lévesque tenait le plus, celle sur le financement des partis politiques, n'a pas résisté à l'épreuve du temps.
La pièce de résistance fut évidemment la loi 101, loi déterminante s'il en est une, encore qu'elle fut due à l'obstination de Camille Laurin davantage qu'à Lévesque lui-même, car il avait de fortes réserves sur la question. (C'est un peu comme la nationalisation de l'électricité en 1962, due à Lévesque davantage qu'à Lesage). Il reste que Lévesque a accepté, serait-ce à contre-coeur, cette loi qui allait bouleverser le visage du Québec.
Il allait toutefois échouer dans ses projets principaux. Échec au référendum de 1980, échec l'année suivante dans sa joute contre Trudeau... Ce second mandat s'est achevé dans l'amertume et la mauvaise humeur.
On l'oublie aujourd'hui, mais lorsque Lévesque a quitté la politique, en 1985, sa cote de popularité était au plus bas, et les militants péquistes montraient carrément la porte à leur vieux chef irascible. Voilà pour la réalité drue.
Ce n'est qu'après sa mort que le mythe a pris naissance. Sous le choc, les Québécois se sont rappelé à quel point ils l'avaient aimé, ce petit homme au charme irrésistible. (Le même élan d'affection posthume s'est produit, à un moindre degré, à la mort de Daniel Johnson en 1968.)
La grandeur de Lévesque fut d'avoir incarné, jusque dans ses gestes, le Québécois de cette époque: le rebelle ambivalent, qui aspire à la souveraineté mais reste arrimé au Canada.
Les véritables réalisations de Lévesque relèvent de l'intangible et ce sont celles-là qui ont le plus marqué le Québec. Avec son admirable Point de mire, il a ouvert le monde aux Québécois. C'était un leader véritable, qui s'imposait par son autorité morale. Il a incarné sans jamais fléchir les valeurs démocratiques, à une époque où le bouillonnement politico-social et l'exaltation nationaliste auraient pu mener à toutes sortes de dérives. Surtout, il a insufflé aux francophones de vieille souche la fierté et l'assurance qui leur manquaient à cette époque.
Sa grande victoire - sa seule, en fait - fut celle de 1976, qui montrait que ces derniers pouvaient seuls élire un gouvernement, contre les «Anglais» et le grand capital. C'est à partir de ce moment qu'ils se perçurent comme une majorité au Québec. Et René Lévesque les représentait parfaitement, à ce tournant crucial de leur histoire.
Ma conclusion, c'est que si la mémoire de René Lévesque a atteint une dimension mythique, ce n'est pas tant par ce qu'il a fait que par ce qu'il était. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: René Lévesque, mythes et réalités Mar 27 Nov 2007 - 14:42 | |
| Ok
René Lévesque était un batteur de femme
René Lévesque a conduit a été d'ébriété(5 coupe de vin sur un homme de 4 pieds 14 ça fesse) et a tué Edgard trotier
René Lévesque suportait de manière indirect le FLQ en disant dénoncer leur moyens mais non leur buts. Il disait que les terroristes felquistes étaient des prisoniers politiques.
À ce qu'on dit il a eu une fille ilégitime, qui est-elle?
http://archives.vigile.net/ds-affaires/docs/01-10-21-lp-morin.html
http://www.radio-canada.ca/SalledePresse/Fichier/Renedossier_20060831-111513.pdf
Ah oui je trouve drôle respecter le droit des minorités: ne pas pouvoir choisir sa loi d'enseignement, indemniser les chauffards. |
| | | Jean Langlois Admin
Nombre de messages : 25255 Date d'inscription : 15/07/2006
| Sujet: Re: René Lévesque, mythes et réalités Jeu 24 Avr 2008 - 10:02 | |
| D'après moi l'éducation obligatoire en francais avait comme objectif de faire plaisir aux dures du parti. Quelqu'un se souvient de l'intérêt de Lévesque pour cette question à l'époque ? Par ailleurs aujourd'hui,: Le jeudi 24 avril 2008 - Citation :
Un biographe de René Lévesque se vide le cœur Martin Pelchat Le Soleil Québec
La controverse déclenchée par la télésérie sur René Lévesque continue de faire rage. Un biographe de l’ex-premier ministre, Pierre Godin, accuse cette fois Louise Beaudoin et Martine Tremblay de mener contre cette production une «campagne de désinformation» à coups de «sottises, de faussetés, de procès d’intention ou d’erreurs de fait».
«Ces deux “révisionnistes” ou “négationnistes”, comme je les appelle, tentent de réécrire l’histoire à leur façon pour en gommer certains mauvais souvenirs liés à leur propre carrière, en tablant sur les trous de mémoire de journalistes pressés qui ne prennent pas toujours le temps d’aller aux sources», dénonce dans une lettre au Soleil M. Godin, dont la biographie a été une des sources d’inspiration du réalisateur de la série de Radio-Canada, Pierre Houle.
«Au nom du “vrai” René Lévesque (sic), elles se sont autoproclamé légataires universelles de sa mémoire, de son image, de sa pensée, et même de sa vertu!» poursuit-il, reprochant aux deux femmes de «prendre plaisir à démolir gratuitement une télésérie qui ne le méritait pas en invoquant des détails secondaires, voire des niaiseries».
«J’aime bien cette réflexion de Pierre Marc Johnson à propos de la cruauté de la contestation interne dont René Lévesque a été victime durant les derniers mois de sa carrière politique : ceux qui, aujourd’hui, se réclament le plus de la mémoire de M. Lévesque sont ceux qui ont été les plus durs envers lui», écrit encore Pierre Godin.
Martine Tremblay, ex-chef de cabinet de René Lévesque, et l’ex-ministre péquiste Louise Beaudoin ont tour à tour dénoncé la deuxième partie de cette télésérie. Mme Tremblay y voyant «un portrait simpliste et erroné et une succession de raccourcis aussi consternants que loufoques». Mme Beaudoin n’y reconnaissant pas du tout le politicien qu’elle a connu dans le personnage «pusillanime, vacillant, falot, sombre et même pleurnichard» joué par Emmanuel Bilodeau.
«La première n’a pas aimé lire dans ma bio qu’elle a été vivement contestée par certains de ses pairs lorsqu’elle fut directrice de cabinet durant quelques mois à peine, à la toute fin du gouvernement Lévesque, réplique Pierre Godin. La seconde n’a pas apprécié entre autres les lignes que je consacre à son attitude à mon sens ambiguë vis-à-vis l’ancien premier ministre dans l’affaire Morin», analyse Pierre Godin. | |
| | | Julie Thibault
Nombre de messages : 860 Date d'inscription : 18/09/2007
| Sujet: Re: René Lévesque, mythes et réalités Jeu 24 Avr 2008 - 10:25 | |
| Il y a quelques années, la radio de RC avait fait une série d'une dizaine d'heures, à raison d'une heure par jour. Je l'ai suivi avec grand intérêt. Plusieurs de ses ex-collègues, me souviens plus lesquels, affirmaient que RL était très opposé à la loi 101. Il disait que ce n'était pas une loi qui donnait le respect et l'amour de sa langue. Cette loi a été mise en place pour faire plaisir aux "purs" et "durs" du parti. | |
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