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 Ne jamais oublier Sean Taylor

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AuteurMessage
Jean Langlois
Admin



Nombre de messages : 25236
Date d'inscription : 15/07/2006

Ne jamais oublier Sean Taylor Empty
MessageSujet: Ne jamais oublier Sean Taylor   Ne jamais oublier Sean Taylor EmptyDim 2 Déc 2007 - 10:12

Un titre accrocheur. Je lis et à la fin je me demande qui est l'auteur du texte. Un grand philosophe ? Un journaliste ? Un psychologue ?
Qu'est-ce ca fait dans un journal un article-essai-éditorial comme ca ?
Le gars avait des états d'âme ?
Citation :
Le dimanche 02 décembre 2007
Ne jamais oublier Sean Taylor
Miguel Bujold
La Presse

Il y a quelques semaines, on faisait ce que tout amateur de sport qui se respecte fait quotidiennement, on s'amusait au jeu des comparaisons. Lorsque le débat est venu sur Ed Reed et Troy Polamalu, à savoir lequel était supérieur, un ami et fin connaisseur de la NFL a répliqué ni l'un, ni l'autre. À ses yeux, le meilleur demi de sûreté de la ligue était maintenant Sean Taylor.

Pour tous ceux qui ont eu la chance de voir Taylor à l'oeuvre lors du match entre les Redskins et les Packers, le 14 octobre dernier, cette affirmation était à peu près dans le mille. Ce jour-là, Taylor a réussi deux interceptions aux dépens de Brett Favre et il aurait très bien pu terminer le match avec quatre ou cinq. Le 21 des Skins était partout.

Les quatre individus soupçonnés d'avoir tué Taylor ont été accusés de meurtre, hier. Rappelons que le joueur de 24 ans a été tiré à bout portant à son domicile de Miami, lundi. Le meurtre n'aurait pas été prémédité et serait la dégoûtante conclusion d'un vol par effraction ayant mal tourné. Les quatre hommes - âgés de 17 à 20 ans - croyaient que Taylor n'était pas à son domicile, mais ce dernier avait quitté les Redskins parce qu'il se remettait d'une blessure à un genou.

À l'instar de bien des gens - dont plusieurs joueurs -, lorsqu'on a d'abord parlé de braquage à domicile pour expliquer la tragédie, on est demeuré sceptique. Taylor avait déjà traîné une mauvaise réputation et, selon quelques-uns de ses amis, certains individus de la région de Miami lui en voulaient. Ils lui en voulaient, dit-on, parce qu'il avait décidé de passer à autre chose, qu'il avait décidé de laisser ses amis peu recommandables derrière lui. Peu de temps avant le sordide meurtre, Taylor avait même trouvé un couteau sur son lit, laissé là par ces mêmes individus avec une dent contre lui. Taylor gardait une machette à proximité, c'est dire Et disons les vraies choses, Miami semble être un véritable foyer de gangsters.

Donc, compte tenu de tout ça, on a vite sauté aux conclusions: une autre histoire de gangs. Et en un sens, c'est le cas. Si les quatre jeunes accusés n'avaient pas d'affiliation criminelle, ce n'était probablement qu'une question de temps.

Il y a sûrement des gens beaucoup plus qualifiés que moi à La Presse pour parler de cette épineuse question, mais il est évident que tous ces crimes commis par ou contre des joueurs de la NFL sont le reflet d'une société profondément malade. Une société de clivages, où deux groupes en particulier ont leur large part de blâme. Celui de l'aisance, du satisfait, parmi lequel plusieurs heureux ne font pas un kilojoule d'effort pour tenter de comprendre pourquoi les choses en sont rendues là, puis un autre, qui mélange gangstérisme et violence pour glamour et puissance. Tant que ces positions ne changeront pas, on se retrouvera devant des drames semblables. Pas besoin d'un diplôme en sociologie pour comprendre ça, j'en conviens.

Des différences, y en aura jusqu'à l'Apocalypse. Et c'est généralement une bonne chose. Sauf que, personnellement, il n'y a pas grand-chose que j'aime voir davantage qu'une équipe unie. Quand John Lynch semble faire partie de la gang, à Denver. Quand Favre soulève Donald Driver dans ses bras et que tous ses receveurs l'entourent et le félicitent. Quand Noirs et Blancs font un. C'est votre droit de trouver ça simpliste et gentillet, mais ça me réchauffe toujours le coeur de voir ça. Des joueurs qui alimentent les divisions, on en voit à chaque dimanche. Mais il y en a aussi qui ne croient pas à cette bipartition.

Les Redskins viennent de perdre leur meilleur joueur, la NFL l'un de ses plus beaux joyaux. Mais c'est surtout la société qui perd dans tout ça. Taylor avait décidé de tout consacrer à sa famille et au football. Son ami d'enfance Antrel Rolle - demi de coin chez les Cards - a dit cette semaine qu'il n'avait jamais vu une personne changer autant en un an. Que Taylor avait incroyablement gagné en maturité, qu'il était devenu un homme.

Certains joueurs de la NFL ont maintenant la chance de rendre l'ultime hommage à Taylor, en devenant des hommes à leur tour. Car si les millionnaires de la NFL ne veulent pas faire leur part pour ralentir ce flot de violence gratuite, c'est que c'est peut-être mort dans l'oeuf.

Sean Taylor, cet ancien dur des Hurricanes de l'Université de Miami, est devenu un grand exemple de courage et de détermination, il faut s'en souvenir.
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