L'accent québecois ou l'accent parisien ?

Citation :

Le mardi 04 mars 2008
D’où vient l’accent québécois?
Jean-François Cliche
Le Soleil
Québec

Voilà sans doute l’un des plus intrigants paradoxes de l’histoire québécoise. Du temps de la Nouvelle-France, le «parler canadien» était unanimement louangé comme une forme particulièrement pure de français. Mais quelque part entre 1760 et 1810, le monde entier s’est ravisé. Aux yeux de tous, notre accent était soudainement devenu «lourd», «sans grâce», «corrompu». Que s’est-il donc passé entre les deux?
http://www.cyberpresse.ca/article/20080304/CPSOLEIL/80303263/-1/CPSOLEIL

Selon ce que j'en sais, beaucoup passe par les accents toniques du ''parlé'' québecois.

La semaine dernière, j'étais en audition pour une grosse agence de productions de jingles. (peak) Près de 70% du chiffre d'affaire est en Europe mais fait à Montréal.

Donc, il cherchait quelqu'un qui pouvait faire des voix avec un ''français international''... Après avoir fait mon possible, j'ai posé des questions au boss qui est français ou Suisse, sur la différence entre les différents accents.
Ce fut très instructif!

Au Québec, nous avons tendance à mettre l'accent tonique sur la deuxième syllabe d'un mot... En france ou en europe, l'accent est toujours sur la première... (et je ne parle pas de l'accent parisien).

Prenez le mot ''constitution'':

Au Québec nous allons dire consTITUtion...
En français international: CONStiTUtion...

Donc, cette manière québecoise de parlé donne une impression de paresse. De la même manière que les '' i '' au québec ne sont pas assez souriant (rappellez-vous vos cours de dictions). Ici, les ''i'' sont prononcé presque ''ié''.

De plus, la mandibule inférieur (la machoire) est beaucoup plus sollicité en français international qu'en Québecois... Cela donne une autre énergie au langage. En ouvrant plus la bouche, les sons sont beaucoup mieux placés dans la bouche. Cela ressemble moins à du marmonnage...

Le québecois sonne comme une langue marmonnée, mal articulée, un peu fermée et surtout paresseuse...
Mais ne faite pas de monté de lait... Les Belges ont le même problème. Tellement que dans un café, sur les champs Elysés, un parisien risque de prendre un québecois avec un peu de vocabulaire et sans accent régional pour un Belge...

Pour terminer, le vocabulaire est aussi important: Au Québec, la moyenne de mots de vocabulaire pour les jeunes de 15 à 29 ans est de 90. En Europe cette moyenne est de 170...

Bref pour faire des voix en français international, il faut réaprendre à parler!
Mais selon le boss de Peak, les francais de france ont autant de problèmes que nous pour maitriser un accent international...

très intéressant votre propos

doubledry a écrit:

Au Québec, la moyenne de mots de vocabulaire pour les jeunes de 15 à 29 ans est de 90....

Votre interlocuteur européen voulait vous flatter ....

Il voulait probablement comme d'habitude faire état de son grand savoir, mais il devait y avoir du vrai car son analyse n'est pas complètemenrt fausse même si un peu compliquée...

doubledry a écrit:

Donc, cette manière québecoise de parlé donne une impression de paresse. De la même manière que les '' i '' au québec ne sont pas assez souriant (rappellez-vous vos cours de dictions). Ici, les ''i'' sont prononcé presque ''ié''.
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Le québecois sonne comme une langue marmonnée, mal articulée, un peu fermée et surtout paresseuse...

C'est exactement ça le bobo avec notre accent, je fait régulièrement des présentations en France et je n'ai JAMAIS eu de difficulté a me faire comprendre et le message passe même si je viens de Limoilou. Suffit de faire attention, de choisir les bons mots et surtout d'ARTICULER comme du monde... Il ne reste qu'un accent charmant...selon eux.

doubledry a écrit:

Tellement que dans un café, sur les champs Elysés, un parisien...

Ça par contre c'est a éviter a tout prix comme endroit. Y prendre une marche oui, y manger non merci!