CÉDRIC BÉLANGER
cbelanger@mediamatinquebec.com
Le maire Régis Labeaume est aux prises depuis samedi avec un individu suicidaire qui l’a appelé à plusieurs reprises, chez lui et à l’hôtel de ville, pour solliciter une rencontre, obligeant la police de Québec à intervenir.
Tout a commencé samedi, vers 13 h, quand le téléphone a sonné pour la première fois chez les Labeaume.
«L’homme m’appelait pour me dire qu’il avait appris que j’étais maire de Québec. Il voulait absolument me rencontrer. Il pleurait et me parlait de suicide. Mais j’étais occupé et je lui ai demandé de me rappeler à 15 h», a dit M. Labeaume, qui a relaté les événements à MédiaMatinQuébec, hier.
Mais à l’heure dite, le maire n’avait toujours pas une minute à lui, de sorte qu’il a demandé à son interlocuteur de le rappeler à 17 h. Dans l’intervalle, Régis Labeaume a contacté son chef de cabinet parce qu’il ne «savait pas quoi faire avec ça».
«On m’a rappelé pour me dire qu’il fallait absolument que des enquêteurs aillent chez moi, qu’il n’y avait pas de risque à prendre. Mais je n’avais pas peur pour moi, je cherchais surtout à protéger cet individu contre lui-même parce qu’il parlait de suicide.»
Dur à retracer
En pleine tempête de neige, deux enquêteurs du SPVQ se sont donc rendus chez les Labeaume afin de tenter de retracer l’auteur des appels. La tâche n’était pas aisée car l’individu avait placé ses coups de téléphone depuis un ordinateur et un cellulaire prépayé.
Le dépressif a rappelé, tel que prévu, à 17 h. Régis Labeaume lui a alors promis de le rappeler à 20 h pour «lui offrir de l’aide» puisque l’individu avait laissé échapper son numéro de téléphone dans la conversation.
«À 20 h, je l’ai rappelé, mais ça ne répondait pas. Par la suite, les policiers m’ont demandé de ne plus toucher au téléphone», relate le maire.
Arrestation mouvementée
Les policiers, de leur côté, ont finalement retracé la demeure du dépressif sur la rue Duval, dans Limoilou. Ils s’y sont présentés en soirée. Son arrestation n’a cependant pas été une sinécure, car armé d’un bâton et d’une bonbonne de poivre de Cayenne, l’homme a tenté de s’en prendre à un policier.
Une fois mis hors d’état de nuire, le suspect a été admis au département de psychiatrie de l’hôpital de l’Enfant-Jésus, d’où il a ensuite obtenu son congé.
À l’hôtel de ville
Il n’avait pas dit son dernier mot. Il a recommencé son manège, hier, cette fois en tentant de joindre le maire directement à l’hôtel de ville. Encore une fois, des enquêteurs du SPVQ ont dû aller passer quelques heures en compagnie du maire pour recueillir sa version des faits.
Un dossier a été soumis, en après-midi, à un procureur de la Couronne, qui a jugé la preuve insuffisante pour autoriser le dépôt d’accusations de harcèlement contre le maire. Des accusations de voies de fait armées contre un policier et de possession d’une arme prohibée seront cependant portées ultérieurement contre lui.
Est-il vraiment possible qu'un type visiblement troublé soit admis en psychiatrie et relaché moins de 24 heures plus tard? Le type parlais de suicide et a attaqué un policier!
Pour paraphraser le ''vrai négociateur'' c'est qui qui n'a pas mis ses culottes?
Il était pourtant facile de diagnostiquer que l'individu était un danger pour lui-même ou pour les autres et ainsi le garder en observation à l'Enfant-Jésus!!!
Ca doit être ça le virage ambulatoire: L'ambulance fait un U-Turn dans la rue et ramenne le malade à la maison!