Une belle histoire d'amour

Citation :

Le samedi 05 avril 2008


Mariés depuis 57 ans, ils meurent le même jour

Romuald Gosselin et Gemma Lacroix
Avec la permission de la famille

Ian Bussières

Le Soleil

Québec

Le destin peut parfois prendre de bien curieux détours, comme quand une dame de Saint-Romuald âgée 84 ans, Gemma Lacroix, est décédée quelques heures seulement après la mort de celui qui était son mari depuis 57 ans, Romuald Gosselin.

L’histoire, qui rappelle le film The Notebook de Nick Cassavetes, est arrivée le 31 mars. M. Gosselin, âgé de 87 ans et autrefois chef expéditeur pour la compagnie B.V.D., vivait dans un centre d’hébergement de Cap-Rouge, car il avait besoin de soins spéciaux, alors que sa femme résidait au CHSLD Chanoine-Audet de Saint-Romuald.

«Même s’ils étaient dans des établissements séparés, ils se parlaient à tous les jours au téléphone jusqu’à deux semaines avant leur décès», expliquait hier l’un des cinq enfants du couple, Yvon Gosselin, peu avant les funérailles célébrées à l’église de Saint-Romuald.

«Quelques semaines auparavant, nous avions fait des démarches afin que mon père puisse être transféré au CHSLD Chanoine-Audet pour que lui et ma mère puissent terminer leur vie ensemble», poursuit leur fils cadet, Serge Gosselin.

«C’est un peu comme s’ils s’étaient arrangés pour être réunis autrement! C’est sûr que les perdre en même temps nous attriste beaucoup, mais pour eux, c’était le plus beau scénario!», reprend Yvon Gosselin.

Longues maladies

Les aînés sont décédés à la suite de longues maladies. «Nous savions que maman en était aux derniers jours de sa vie et nous nous relayions pour veiller sur elle», explique Richard, un autre des quatre fils.

Le 28 mars, la famille envoyait le transport adapté chercher M. Gosselin pour qu’il voie son épouse une dernière fois. «Nous pensions qu’elle décéderait en premier et que mon père, dont l’état était plus stable, la rejoindrait quelques semaines plus tard», poursuit Richard.

Serge Gosselin était au chevet de sa mère quand l’un de ses frères lui a téléphoné le 31 mars pour lui dire que son père n’allait pas bien. À 20h, avant que les autres membres de la famille n’aient le temps de se rendre sur place, ils apprenaient finalement que le patriarche était décédé.

«Je savais que ma mère voulait partir, alors, même si elle n’était plus consciente à ce moment-là, je lui ai expliqué que mon père était passé de l’autre côté. On a alors senti que tout changeait chez elle : sa température, sa respiration, ses couleurs. Elle est décédée à 23h. Elle attendait qu’il parte pour aller le rejoindre!», poursuit-il.

Hier, la famille a profité des funérailles pour se rappeler l’amour des jubilaires, qui auraient célébré en août leur 58e anniversaire de mariage. «Peu de couples durent aussi longtemps aujourd’hui, mais entre eux, ça avait toujours été le parfait bonheur!» conclut Yvon Gosselin.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080405/CPSOLEIL/80404283/6787/CPSOLEIL

Quand même spéciale cette histoire. On observe souvent chez les vieux couples que lorsqu'un des deux décède, l'autre suit dans la même année, mais la même journée...

Tragique tout de même de finir ses jours séparés, non pas par choix mais parce que le système le veut...

Quelle fin de vie pathétique.

toujours le mauvais côté...

C'est quoi le beau coté ?

Jusqu'à la mort vous séparent

Le beau côté, c'est celui que j'avais mis en caractère gras dans le texte... (Mais si tu ne le vois pas dans cette histoire, tu ne le percevras jamais, même si on t'expliquait en gros caractères, colorés, soulignés, surlignés ou imagés )