Evaluation des professeurs. École.

Citation :

Publié le 06 septembre 2009 à 05h00
Évaluer les profs, oui mais comment?
Daphnée Dion-Viens
Le Soleil


(Québec) Évaluer ou ne pas évaluer, là n'est pas la question. L'enjeu, c'est plutôt de déterminer comment y arriver.

C'est du moins ce qu'affirme Jacques Gélinas, directeur du Centre d'intervention et de recherche en évaluation du personnel enseignant.

En Ontario, le modèle conçu contre vents et marées il y a presque 10 ans est intéressant, estime M. Gélinas. «C'est un programme élaboré et ambitieux. Avec les modifications apportées au cours des dernières années, ça semble bien fonctionner.».....

Même s'il est plus facile qu'avant de mettre des enseignants à la porte, le nombre de congédiements n'a pas augmenté pour autant, affirme M. Venne. «C'est même étonnant qu'il n'y en ait pas eu plus, dit-il. C'est positif, ça veut dire que ceux qui en avaient besoin ont eu l'appui nécessaire et qu'ils ont pu s'améliorer.»....

Depuis cinq ans, le taux de diplomation des jeunes Ontariens est passé de 68 % à 77 %. Mais l'encadrement plus serré des profs ne peut expliquer à lui seul cet exploit. De 2003 à 2011, un budget de 1,3 milliard $ est prévu pour lutter contre le décrochage scolaire.
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/education/200909/05/01-899226-evaluer-les-profs-oui-mais-comment.php

Pas plus de congédiements ? Ne devrait-il pas y en avoir plus ? Ou moins ?

Je comprends pourquoi les syndicats sont content. On a crée une bebelle
qui s'occupe d'eux, qui s'intéresse à eux, qui prends soin d'eux.

Quant au taux de diplomation ca ne veut rien dire si là-bas comme ici
la lutte au décrochage scolaire passe par une baisse des critères
de réussite scolaire.

Et si on évaluait les profs par le résultat de leur travail ? Le taux d'échecs
dans sa classe aux examens du ministère ?

C'est un sujet tellement vaste qu'il faudrait presqu'une carrière pour commenter tout ce que ce texte implique avec ses multiples réactions qu'elles suscitent auprès des intervenants scolaires.

Je vais m'attarder à ceci:

Citation :

Et si on évaluait les profs par le résultat de leur travail ? Le taux d'échecs dans sa classe aux examens du ministère

Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur Langlois, que les groupes sont divisés par intérêts et que, dans la plupart des cas, elles sont l'apanage des meilleurs candidats scolaires, c'est-à-dire ceux qui ont de très bons résultats scolaires. Donc, en clair, ça veut dire que les différentes concentrations (sport, musique, théâtre, anglais, trilingue, etc.) se composent par l'élimination des élèves et les groupes sont formés suivant l'excellence des résultats scolaires. Vous me voyez venir?

Un groupe de concentration comporte la plupart du temps des élèves dont les résultats scolaires sont nettement au-dessus de la moyenne et qui n'ont pas vraiment connu d'échecs scolaires dans leur bilan scolaire. Ils ont plus de facilité à l'école et par ailleurs, leur conduite est plus adaptée , disons, aux comportements souhaitées dans une classe. Ils ont en principe, plus d'attitudes gagnantes et de motivation pour s'assurer une réussite scolaire.

Ceci dit, il reste les groupes réguliers qui regroupent les élèves dont les notes sont moyennes et même faibles (parce que de nos jours, les enfants passent leur année scolaire avec la réforme; l'évaluation ne s'effectuant qu'à la fin de la 2e secondaire et à la 5e.). Maintenant, considérant ces faits, soit les lacunes des élèves en débutant une année scolaire, comment peut-on évaluer de la même façon et sur les mêmes critères de passation d'examens, des élèves dont les capacités et les compétences sont si différentes? Le prof qui enseigne aux concentrations s'en tirerait facilement, alors que celui des groupes réguliers ou des groupes d'appuis (composés d'élèves ayant des troubles d'apprentissage et souvent, de comportement) seraient à coup sûr, jugés plus sévéremment, alors qu'ils sont souvent les plus passionnés du système et les plus compétents.

Comment géreriez-vous les compétences des profs considérant ces nouvelles informations?

Et comme j'adore vous mettre en difficultés, j'ajoute une problématique à votre questionnement.

Plusieurs élèves ont des troubles de comportement et ils font le calvaire des profs en classe. Les interventions auprès de ces élèves font en sorte qu'ils n'apprécient pas leurs profs comme ils le mériteraient. Comment tenir compte de ces facteurs dans l'évaluation des profs qui leur enseignent?

Par ailleurs, l'adolescence, particulièrement au premier cycle du secondaire, amène les enfants à vouloir souvent défier le prof pour se prouver devant les autres qu'il est un king ou une queen. Comment gérez ça dans l'éventail des évaluations? Les profs du premier cycle seraient jugés plus sévéremment que ceux du 2e cycle puisque ce dernier a fait l'écremage des bons candidats.

Juste un exemple de ce que j'avance. J'ai dû faire intervenir des policiers pour vagabondage chez moi et les élèves dont l'âge atteignait 14 ans se sont vus remettre une amende de 118$. Ces élèves qui ont grugé mon énergie durant l'année scolaire par de multiples interventions envisageaient de se venger contre moi en s'attaquant à mes biens. Croyez-vous que ses enfants reconnaîtraient que j'ai fait une belle "job" durant l'année scolaire? Croyez-vous qu'ils sauraient faire la part des choses en m'évaluant ?

J'ai hâte de vous lire...

Pimentfort a écrit:

....... Croyez-vous qu'ils sauraient faire la part des choses en m'évaluant ?

Je n'ai jamais parlé de faire évaluer les profs par les élèves.

Pour les classes de niveaux différents tu fais une moyenne. En moyenne
x élèves en concentration passent l'examen du minsitère. En bas de cette
moyenne tu t'intéresses à la compétance du prof.

Jean Langlois a écrit:

et si on évaluait les profs par le résultat de leur travail ? Le taux d'échecs dans sa classe aux examens du ministère ?

c'est bien beau ça, mais faut toujours bin que les profs graduent avec les connaissances nécessaires; y'a pas été dit récemment que les étudiants au bac en enseignement passaient avec des notes inférieures aux normes requises? y'a tellement peu d'étudiants, qu'on les fait passer avec des notes carrément inadéquates!

pis pour ce qui est du syndicat, bin je vais m'abstenir, dans les années 40 et 50, ils étaient nécessaire, maintenant c'est aussi nuisible qu'un gang de rue!!!

LEs syndicats seront jamais pour enneway...

Ça prendrait un ordre profesionnel !