Jean Lapierre induit ses auditeurs en erreur.

Vendredi dernier (18 mai), en après-midi au 98,5 FM, Jean Lapierre a suggéré que l'élection pour le comté d'Etobicoke-Centre a été annulée à cause du scandale des «robo-calls». Pourtant :

Citation :

Cette cause n'a aucun lien avec la controverse des appels robotisés qui a éclaté il y a quelques mois.

http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201205/18/01-4526730-circonscription-detobicoke-centre-les-resultats-du-scrutin-invalides.php

Citation :

The stunning decision is likely to reignite the controversy over the conduct of the election even though the court case revolved around breaches of technical ballot station procedures — not allegations of robocalls or other alleged mass election irregularities.

http://www.thestar.com/news/canada/politics/article/1180923--judge-overturns-election-result-in-etobicoke-centre

Juste avant Lapierre avait affirmé que Ted Opitz (député dont l'élection a été déclarée nulle) avait déjà annoncé qu'il en appellerait de cette décision. Pourtant, tous les articles que j'ai pu trouver affirment plutôt qu'aucune décision n'a été annoncée à ce sujet.

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Lors de son intervention de l'après-midi précédent (jeudi 17 mai), Lapierre a parlé de la conférence de presse visant à faire un ultime appel à la négociation dans le dossier du conflit étudiant. Il a mentionné la présence des dirigeants de la FEUQ et de la FECQ, et celle de nombreux péquistes et d'anciens péquistes; Houde a souligné l'absence de la CLASSE. Aucune mention n'a été faite de la présence de Laurent Proulx, porte-parole du Mouvement des étudiants socialement responsables et le premier étudiant à avoir obtenu une injonction. Pourtant il me semble que cela change de façon significative le caractère de cette conférence de presse.

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/17/01-4526324-les-carres-rouges-verts-et-blancs-sunissent.php

La présence de Proulx a été assez marquante pour faire l'objet à elle seule d'un article dans le Soleil le lendemain.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201205/17/01-4526429-laurent-proulx-un-vert-chez-les-rouges.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4526324_article_POS3

Ensuite Lapierre a affirmé que la proposition de Léo Bureau-Blouin (FECQ) était irrecevable pour Charest parce que le Conseil provisoire proposé serait contrôlé par les étudiants, et qu'on y parlait de «gel» ou de «moratoire» de la hausse des frais de scolarité, deux termes à l'index. Houde a souligné que ces deux mots interdits n'apparaissaient pas dans la proposition en question.

Selon l'article suivant, il semble qu'il était plutôt question de «suspension». Comme l'épisode de l'entente ratée du 5 mai dernier a clairement démontré que la forme importait autant que le fond dans ce conflit, ce détail a son importance. Par ailleurs l'article n'appuie pas la notion à l'effet que les étudiants auraient contrôlé le conseil provisoire; il est uniquement question d'une réduction au niveau du nombre de recteurs.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/education/archives/2012/05/20120516-131605.html

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Ceux qui voudraient confirmer le contenu des interventions de Jean Lapierre commentées dans le présent message peuvent écouter celles-ci à l'aide de la page suivante :

http://www.985fm.ca/in/jean-lapierre-948.html

Difficile de continuer à avoir confiance en lui après une telle accumulation d'informations fausses ou trompeuses.

-- Le couillon anonyme

Hier matin, en parlant de la réponse du maire Tremblay par rapport aux inondations, Jean Lapierre a affirmé ceci : «la crise (du déluge) de juillet 1987, ça a quand même coûté la carrière à Jean Doré».

Jean Doré a été maire de Montréal de 1986 à 1994. Il a donc été ré-élu en 1990 -- trois ans après 1987. Alors...

-- Le couillon anonyme

Aujourd'hui (mercredi 1er août) en fin d'après-midi, avec Paul Houde, Lapierre a déclaré ceci :

Citation :

Sauf que dans la région de Québec, c'est extrêmement difficile pour le Parti québécois, rappelle-toi que la région de Québec avait voté même contre le référendum en 1995...

Pour fins d'informations, voici les résultats du référendum de 1995 pour les circonscriptions existant alors à Québec et aux alentours.

Charlesbourg ------------- OUI : 53,20 % --- NON : 46,80 %
Charlevoix --------------- OUI : 56,64 % --- NON : 43,36 %
Chauveau ----------------- OUI : 54,50 % --- NON : 45,50 %
Jean-Talon --------------- OUI : 48,01 % --- NON : 51,99 %
La Peltrie --------------- OUI : 54,75 % --- NON : 45,25 %
Limoilou ----------------- OUI : 51,90 % --- NON : 48,10 %
Louis-Hébert ------------- OUI : 53,01 % --- NON : 46,99 %
Montmorency -------------- OUI : 57,56 % --- NON : 42,44 %
Portneuf ----------------- OUI : 54,32 % --- NON : 45,68 %
Taschereau --------------- OUI : 59,05 % --- NON : 40,95 %
Vanier ------------------- OUI : 55,24 % --- NON : 44,76 %

RIVE SUD
Beauce-Nord -------------- OUI : 44,63 % --- NON : 55,37 %
Beauce-Sud --------------- OUI : 42,46 % --- NON : 57,54 %
Bellechasse -------------- OUI : 47,15 % --- NON : 52,85 %
Chutes-de-la-Chaudière --- OUI : 60,06 % --- NON : 39,94 %
Frontenac ---------------- OUI : 53,02 % --- NON : 46,98 %
Lévis -------------------- OUI : 56,54 % --- NON : 43,46 %
Lotbinière --------------- OUI : 50,10 % --- NON : 49,90 %
Montmagny-L'Islet -------- OUI : 44,89 % --- NON : 55,11 %

Source : http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/tableaux/referendum-1995-8481.php

Le seul comté clairement dans la région de Québec à avoir voté «non» est le comté de Jean-Talon.

Les comtés de Beauce-Nord, Beauce-Sud, Bellechasse et Montmagny-L'Islet ont aussi voté «non», mais il ne va pas de soi qu'on devrait les inclure dans une définition raisonnable de «région de Québec» (ou encore que Lapierre avait ces comtés à l'esprit); et chose plus importante, la majorité du «non» n'a pas été assez importante pour renverser les majorités du «oui» dans les comtés que l'on inclurait plus naturellement dans la «région de Québec».

On pourrait certainement affirmer que le vote pour le «oui» dans la région de Québec a été en dessous de ce à quoi on aurait pu s'attendre sur la base de sa composition linguistique. Mais de là à dire que cette région a voté «non»...

-- Le couillon anonyme

Lapierre est vraiment un dangereux TDC.

Ce soir, il tentait de discréditer la CAQ lorsqu'il commentait les nouvelles du jour en avançant que Legault était prétentieux d'attribuer en période électorale des postes de ministre à ses têtes d'affiche. Il a dit que c'était une première, qu'aucun parti n'aurait jamais osé faire ça. Il a peut-être raison, c'est peut-être une première, mais en ajoutant que Legault manquait de respect envers ses électeurs et que ça pourrait jouer contre lui dû au fait qu'il ne prenait pas en considération les anciens militants de l'ADQ, il a perdu toute crédibilité. Lapierre a parlé des anciens adéquistes en laissant entendre que Legault les prenait pour des pantins en ne les mettant pas au premier plan. Comme si lui était crédible! Le seul parti avec lequel il n'aura pas flirté!

La panique se fait sentir chez les chefs des autres partis, mais également sur ce journaliste opportuniste et biaisé!

Ce matin, Jean Lapierre parlait de l'élection partielle qui devra avoir lieu au provincial dans la circonscription de Lévis suite à la démission de Christian Dubé.  Il spéculait sur les chances du Parti libéral de prendre le comté étant donné la majorité de 1 943 votes obtenue par Dubé aux dépens du candidat libéral en avril dernier.

Comment se fait-il qu'à chaque fois que Lapierre nous parle de la majorité dans un comté, il nous donne uniquement le nombre de votes et jamais le pourcentage que cela représente ?

Est-ce parce que le site du DGEQ fournit le nombre de votes de majorité et pas le pourcentage ?

Pourtant ce pourcentage peut facilement être estimé, et ce de façon assez précise, en comparant le pourcentage du vote valide obtenu par le gagnant à celui obtenu par le candidat ayant fini deuxième (le site du DGEQ donne le pourcentage du vote valide obtenu par chaque candidat, arrondi à la deuxième décimale).

Il me semble que de savoir que la majorité dans Lévis a été de 5,57 % du vote valide est une information bien plus utile et plus compréhensible que de savoir que cette majorité a été de 1 943 votes.

Lors de la dernière élection générale, dans les 118 comtés qui ne sont pas en dessous des limites minimales de population, le nombre de votes valides a varié en avril dernier d'un maximum de 45 424 (Nelligan) à un minimum de 22 281 (Duplessis).

Si on inclut les sept autres comtés, le nombre minimal de votes valide tombe à seulement 8 263 (Îles-de-la-Madeleine).

Si la majorité avait été de 1 943 votes dans chaque circonscription le 7 avril dernier (donc égale à celle dans Lévis), cela aurait représenté une marge de 4,28 % dans Nelligan, de 8,27 % dans Duplessis, et de 23,51 % aux Îles-de-la-Madeleine.

Si la majorité avait été identique en termes de pourcentage dans chaque circonscription le 7 avril dernier à celle obtenue dans Lévis, cela aurait représenté une majorité de 2 529 votes dans Nelligan, de 1 241 votes dans Duplessis, et de seulement 460 votes aux Îles-de-la-Madeleine.

À la décharge de Jean Lapierre, il est vrai que le comté de Lévis ne se démarquait pas beaucoup de la moyenne provinciale au niveau du nombre de votes valides ou du nombre d'électeurs le 7 avril dernier, mais étant donné que Lapierre n'a pas parlé de ces faits-là, tout porte à croire qu'il pense réellement que le nombre de votes de majorité est bien la meilleure donnée à utiliser dans l'analyse de la situation politique dans un comté donné...

-- Le couillon anonyme