Jean Langlois Admin
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| Sujet: On se reproduit trop. Lun 28 Avr 2008 - 18:17 | |
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- Le lundi 28 avril 2008
Le dernier homme sur Terre Éric Moreault Le Soleil Québec
Pour une certaine frange d’écologistes, la solution aux problèmes environnementaux passe par la réduction de la population mondiale. Doit-on stériliser les femmes et exercer un sévère contrôle des naissances?
Changements climatiques, déforestation, surpêche, désertification, crise alimentaire, crise de l’eau; la liste de nos problèmes s’allonge sans cesse. Pour certains auteurs, la conclusion s’impose : nous sommes trop nombreux. D’où l’appel aux méthodes radicales pour empêcher la reproduction — le plus profond et le plus naturel de nos instincts.
Il faudrait, pour respecter les capacités de notre planète, se limiter à deux milliards d’individus. D’autres évoquent même un milliard. Seul problème, nous sommes presque sept milliards. Or, les plus pessimistes nous voient déjà cinq fois plus, les uns contre les autres sur une terre aride à s’entretuer pour survivre.
Remarquez, il faut prendre les projections alarmistes avec un grain de sel. En 1968, un fonctionnaire de l’ONU appelait à la stérilisation massive parce qu’on craignait que la population, en 2000, atteigne… 15 milliards.
Qu’on le veuille ou non, ce discours cache mal un certain racisme. Les sociétés occidentales, sauf exception, sont déjà en dessous du seuil de renouvellement de la population. Il faut donc que les autres arrêtent de se multiplier comme des lapins — 17 des 20 États les plus démunis sont aussi ceux où le taux de fertilité est le plus élevé. Remarquez, il y a aussi une peur de l’immigration de l’autre dans les politiques natalistes des pays occidentaux…
Ces éco-extrémistes se trompent de cible. Le problème n’est pas la population mondiale, mais la façon dont nous utilisons les ressources naturelles. Les Occidentaux font peut-être moins d’enfants, mais nous consommons pour quatre! Dire que la population mondiale cause les problèmes environnementaux revient à accuser les pauvres des excès des riches.
En fait, le problème est surtout la croissance économique effrénée. Avec une croissance de 3 % par année — la zone de confort des banques et des richissimes —, l’activité économique doublera d’ici 23 ans, avec tout ce que ça implique comme pression sur les ressources naturelles.
À titre de comparaison, les experts de l’ONU prédisent maintenant que la population mondiale va se stabiliser autour de 10 milliards, vers 2200 (d’autres scientifiques soutiennent qu’il y 9 chances sur 10 que la croissance de la population s’arrête avant la fin du siècle). Ça laisse un peu plus de temps pour l’environnement que pour faire face au «capitalisme sauvage». Reste que nous peinons déjà à nourrir sept milliards de personnes. Sans parler de la consommation d’énergie, de ressources et de pollution qui découlera de cette population supplémentaire. Alors, que faire?
Il est malheureusement utopique de penser que la vaste majorité d’entre nous va se débarrasser de ses mauvaises habitudes et comportements irréfléchis : après nous, le déluge. Il faut donc miser sur l’éducation des générations suivantes : à l’importance de préserver l’écosystème terrestre; à des pratiques respectueuses de l’environnement; à la contraception; à l’éducation sexuelle; à l’égalité de sexes et, surtout, à freiner la surconsommation. Pas seulement ici, dans les pays pauvres et émergents aussi.
Au pire, l’humanité se dirigera lentement, mais sûrement vers sa propre perte en détruisant les ressources, en polluant et en accélérant le réchauffement climatique jusqu’au point de non-retour. Heureusement, la Terre y survivra. De l’avis de plusieurs scientifiques, elle l’a déjà fait, il y a plusieurs dizaines de millions d’années. L’écrasement d’une énorme météorite a enclenché une succession d’événements qui a transformé la planète en enfer.
Le climat s’est rétabli, au bout d’un million d’années, et la vie a repris ses droits, sous une autre forme, pour, au bout du compte, donner naissance à l’espèce humaine. Peut-être est-ce là l’aboutissement logique de l’évolution : périr pour donner naissance à une espèce qui saura mieux respecter la Terre.
Au moment où vous lirez ces lignes, je serai en congé parental… pour la troisième fois! Ma collègue Élisabeth Fleury (efleu ry@lesoleil.com) me remplacera jusqu’en juillet. Dans mille années on mangera. Quoi je ne sais pas, mais on mangera. Qui aurait cru il y a mille ans qu'un homme serait remplacé par une femme pcq il part en congé parental ? | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: On se reproduit trop. Lun 28 Avr 2008 - 22:49 | |
| ... et qu'il s'occuperait de bébé, des tâches ménagères et de la cuisine parce que maman doit réintégrer rapidement le marché du travail pour rester compétitive sur le marché et parce qu'elle a le plus gros salaire des deux ? |
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