Qui est journaliste et qui ne l'est pas.

Citation :

Mis à jour le 22 août 2011 à 14h38
Consultation publique sur quatre thèmes liés aux médias
Lia Lévesque
La Presse Canadienne
Montréal

Président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Brian Myles:

«Je dirais (...) que l'opération va réussir ou échouer selon qu'on respecte le principe de l'autoréglementation ou pas. Le milieu journalistique tient à ce que les conditions d'exercice du journalisme, la définition de qui est journaliste et qui ne l'est pas, lui appartiennent exclusivement. Autrement dit, il ne revient pas au citoyen, au public, de nous dire qui est journaliste et quelles sont les règles à suivre, quelles sont les sanctions qui devraient être imposées à des journalistes fautifs», a opiné M. Myles....
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201108/22/01-4427921-consultation-publique-sur-quatre-themes-lies-aux-medias.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_actualites_747_section_POS2

Pourquoi est-ce important d'encadrer le titre de journaliste ? Quel est le problème ?

Il y a de cela plusieurs années, j'avais fait parvenir à un journal (je ne veux pas le nommer) quelques écrits humoristiques sur différents thèmes et je leur offrais pour qu'ils les publie dans une de leurs sections.



Le directeur de la boîte m'a contactée pour m'offrir un poste à temps plein dans la section "culture". Je devais aller voir des spectacles, des pièces de théâtre, des activités culturelles, des films, ... tout cela gratuitement, pour ensuite pondre un article sur le sujet.



J'ai refusé, car je n'avais pas le temps, mais surtout parce que je n'avais aucune envie d'écrire sous pression surtout si le spectacle ou la pièce m'emmerdait.



S'il a su voir une relative qualité de plume en moi, je n'avais en rien les compétences journalistiques et encore moins, la formation.



Je ne trouve pas qu'il est mal de vouloir définir les qualités d'un journaliste professionnel.

Pimentfort a écrit:

Je ne trouve pas qu'il est mal de vouloir définir les qualités d'un journaliste professionnel.

Le problème est que quelqu'un va normer le titre de journaliste et quelqu'un va distribuer les titres.

Le Conseil de Presse et la Fédération professionnel des journalistes poussent dans cette direction depluis plusieurs années.

En tant que recherchiste-journaliste pour AA aurais-je été accrédité ? Non ? Alors il y a des conférences de presse aux quelles je n'aurais pas pu aller poser des questions sur certains de mes dossier.

Laissez les journalistes libres.

Ca enlève quoi à qui que le titre de journaliste ne soit pas déffini ?

Pourquoi, Langlo, tu n'es pas allé chercher entre temps, à l'époque où tu travaillais pour AA, ton diplôme de journaliste ou encore l'équivalent ?

Jean Langlois a écrit:

Pourquoi est-ce important d'encadrer le titre de journaliste ? Quel est le problème ?




Ca me semble etre un faux prétexte.On sait quand meme faire la différence entre un blogueur,un forumeur et un journaliste.La dernière partie de la phrase est celle à mon avis à retenir.
J'ai l'impression (ca vaut ca que ca vaut)qu'à la fin le but de l'exercice est de faire fermer la trappe
aux Jean-René Dufort de ce monde qui quelquefois portent deux chapeaux et dérogent de leurs mandats pour aller
jouer dans les plates-bandes des(vrais) journalistes .
Peut-etre que la finalité est de compartimenter les champs de compétences pour que les journalistes
digne de ce nom aient chasse gardée concernant toute divulgation de la nouvelle et de l'information.
http://www.tvhebdo.com/actualites-tele/la-tl-vue-par-madame-louise/917

raoul a écrit:

Peut-etre que la finalité est de compartimenter les champs de compétences pour que les journalistes
digne de ce nom aient chasse gardée concernant toute divulgation de la nouvelle et de l'information.

C'est exactement ca. Contrôler l'information en choisissant ceux qui la diffuse. Ca ne va pas se faire directement par le politique, mais le politique va reconnaître le Conseil de presse comme étant l'organisme officielle qui doit faire respecter le titre de journaliste et la FPJQ comme étant l'organisme qui donne les titres.

Pour le Conseil de Presse c'est nécessaire de se trouver de l'argent pour survivre à l'abandon du membership de Québecor et .... j'ai un blanc .... un autre gros média.
Le garnement va leur en donner. Est-ce que le Conseil de Presse aura encore son indépendance face au politique ?

Il ne faut pas encadrer ceux veulent assister aux conférences de presse pour poser des questions génantes comme Lagacée l'a fait avec l'insignifiant Sa Mamade.

Citation :

Lorsque l’État décide qui est journaliste, on assiste à la première étape de la disparition de la liberté de presse, une grave atteinte à notre liberté d’expression. On ouvre la porte à la censure, aux pires tentatives de réduire les voix dissidentes au silence. Parlez-en aux habitants de l’ex-URSS.
http://blogues.canoe.ca/ericduhaime/general/journalisme-elitiste/

J'ai de la misère à croire à l'hypothèse du totalitarisme au Québec. En fait, même si le gouvernement le souhaitait, il y a trop de personnes allumées ici pour gober les infos qu'on nous donnerait toutes cuites sorties du pouvoir et c'est clair qu'un paquet de rebelles, bien qu'absents parce que non désirés aux postes de journalistes, donc absents aux conférences de presse, devraient tout de même fournir des informations de base qui alimenteraient les personnes dites "non conformes à la formation de base de journalisme". Ainsi, ce serait difficile de freiner les ardeurs contestataires des gens.



Toutefois, je crois sincèrement qu'il est possible qu'un média soit sous l'emprise d'une dictature choisie. Je pense par exemple au Journal Le Soleil qui avait délibéremment choisi de défendre, corps et âmes, les clients notables du dossier de prostitution juvénile. Il a été également longtemps l'ami du parti des élus de la Ville. Ceci étant dit, malgré tout ça, ceci n'a pas arrêté la protestation publique. Oui, il y avait des journalistes domestiqués, mais ils n'ont pas permis l'assimilation publique pour autant.



De plus, Internet existant, rien n'arrêterait les critiques publiques et les bourrages de crâne du gouvernement seraient largement contestés.



Je suis moins tranchante finalement dans mon opinion d'origine sur ce sujet et je mijote mes idées, car la recette est peut-être au centre. Oui, on peut travailler sur le statut de journaliste, mais sans exclure ceux qui n'en font pas partie par formation dans les conférences.

Citation :

Brésil
Un projet de censure pour réguler la presse «fait peur».
Agence France-Presse
05/09/2011 18h22

BRASILIA - Une proposition de réguler la presse, faite par le Parti des travailleurs (PT, gauche) au pouvoir au Brésil, «fait peur» et peut représenter une forme de censure, a déclaré lundi le président de l'Ordre des avocats du Brésil (OAB), Ophir Cavalcante.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/09/20110905-182256.html