Une élection partielle fédérale a lieu aujourd'hui dans la circonscription de Lac-Saint-Jean. Celle-ci a été rendue nécessaire par la démission du conservateur Denis Lebel.
Ce dernier n'avait obtenu que 33 % du vote en 2015, mais c'était assez pour devancer le NPD qui avait eu eu 28 % du vote, de même que les libéraux et le Bloc qui avaient chacun obtenu 18 % du vote.
Il est difficile d'imaginer que le NPD peut conserver son vote au Québec, à plus forte raison dans un secteur nationaliste, tout en ayant à sa tête un chef qui porte un turban.
Il est aussi permis de penser que le vote conservateur était en 2015 en partie un vote personnel pour le ministre Lebel, et par extension que le nouveau candidat conservateur ne pourra pas hériter de cette portion du vote.
Le Parti libéral et le Bloc québécois ont donc tous les deux des chances raisonnable de gagner le comté.
Une victoire libérale pourrait toujours s'expliquer par une simple volonté de «voter du bon bord», comme on dit.
Une victoire du Bloc québécois pourrait contribuer à relancer ce parti présentement marginal, surtout s'il fallait que ça incite l'un des députés néo-démocrates québécois les plus nationalistes à joindre le Bloc et devenir le douzième député de ce parti, ce qui redonnerait à ce dernier son statut officiel aux Communes.
Une victoire conservatrice serait un signe de résilience aussi bienvenue qu'inattendue de ce parti au Québec, mais je doute que cela soit vraiment dans les cartes.
Il est très difficile de faire une prédiction mais je vais quand même me risquer à prédire une victoire du Bloc...
-- Le couillon anonyme