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 Le prix du français

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Francois




Nombre de messages : 661
Localisation : Québec
Date d'inscription : 19/07/2006

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MessageSujet: Le prix du français   Le prix du français EmptySam 13 Jan 2007 - 14:17

Wow, un bel article de braillards ce matin dans La Presse. Deux journalistes ont fait le tour de Montréal afin de trouver des fautes de français dans les affiches de certains commerces. J'imagine que c'est un phénomène complètement nouveau dont il fallait absolument parler. La nation est en danger. affraid


DES FAUTES PARTOUT
Le prix du français

Hugo Meunier
Patrick Lagacé

La Presse

Le français, mais à quel prix? Le projet de la compagnie Esso d'angliciser le nom de ses dépanneurs a provoqué une levée de boucliers, et la pétrolière a fait volte-face. Le français est peut-être la langue officielle au Québec, mais les vitrines commerciales sont nombreuses à l'écorcher, a observé La Presse lors d'une promenade en ville.

«Vente de meubles usager», «copies noir et couleur», «beouf-agneou-cheivre», «en affaire depuis 1965», «cuisseur de riz», «personnels demandés», «journeaux», «set de cuisine», «lounge de bronzage», «étiquettes rouge» ou «articles ménagés» : les trouvailles de La Presse ont de quoi faire grincer des dents. Et pas seulement aux puristes de la langue.

Pourquoi? D'abord parce qu'il n'est pas nécessaire de passer la ville au peigne fin ou de mettre le cap sur des secteurs densément peuplés d'anglophones ou d'allophones pour débusquer des fautes de français.



Au contraire, il a même été plus facile de trouver des commerces qui malmènent le français dans des quartiers tels que Rosemont, Hochelaga-Maisonneuve ou le Plateau-Mont-Royal.

Si la majorité des erreurs sont des fautes d'accord, comme «des appareils électroménagers neufs et usagées», les problèmes de formulation («commandes à apporter») et les anglicismes comme «set de chambre» sont aussi légion. «consulter un courtier prospectacle agréé», peut-on aussi lire sur une vitrine de la rue Masson.

Au Bazar Masson, tout près, on annonce une grande vente de meubles «usager». Garé en bordure de la rue, le camion de l'entreprise reprend pourtant les mêmes mots, cette fois bien orthographiés : «meubles usagés» (on devrait d'ailleurs dire «meubles d'occasion»).

Informé de l'erreur, le propriétaire, Claude Hébert, jure ne l'avoir jamais remarquée. «C'est la première fois qu'on me parle de ça en sept ans. Des fois, ce ne sont pas les commerçants, mais les compagnies de lettrage qui font des erreurs», justifie le propriétaire, qui déplore aussi le «set de cuisine» annoncé dans sa vitrine.

Sur l'avenue du Mont-Royal, le magasin Rocco ébéniste offre son «unitée murale» en grande pompe. Pour ceux qui ne sourcillent pas, unité, comme santé, ne prend pas d'e muet.

Un employé de l'établissement dit n'avoir jamais eu de plainte à ce sujet en 10 ans. «On va l'enlever», a-t-il laissé tomber sans trop de conviction.

À un jet de pierre de là, la boutique Bella propose ses savons et cosmétiques «fait» à la main, tandis qu'un magasin de chaussures se targue d'avoir des «étiquettes rouge».

Au magasin de sandwichs Cao Lauh, rue Ontario, le client peut passer une «commande à apporter» au lieu d'emporter. Sur la même artère, à l'intersection du boulevard Saint-Laurent, un petit marché-dépanneur vous propose une bonne «biére» froide. Sans doute que l'auteur est de mèche avec celui qui a écrit «Créve de faim» sur l'enseigne du restaurant du même nom, boulevard Saint-Laurent.

Une boutique de la rue Notre-Dame, dans le quartier Saint-Henri, consacre une place de choix à l'inscription «articles ménagés» (ménagers) dans sa large vitrine.

Rue Sainte-Catherine, près de la rue Guy, le restaurant Mr. Sub suggère quant à lui un «spécial» sur les «sauccise» (saucisses).

En toute bonne foi

C'est souvent en toute bonne foi que les commerçants passent le français dans le tordeur : ce n'est pas leur langue maternelle.

Rue de la Gauchetière, l'enseigne du magasin Centre On Kai annonce un «cuisseur de riz».

Dans le Quartier chinois, l'Association des restaurants chinois offre quant à elle des «conseil en herbes chinois».

Le Holiday Inn de la rue Saint-Urbain abrite pour sa part une clinique d'«accuponcture» (acupuncture) Pao Sheng.

À l'intersection des rues Jean-Talon et Bloomfield, il y a une boucherie halal qui annonce «Beouf Veau Agneou Cheivre Poulet».

L'Office québécois de la langue française (OQLF) n'a cependant pas le pouvoir d'obliger un commerçant à corriger ses fautes de français. «D'un point de vue légal, il n'y a pas d'infraction à la Charte de la langue française», explique le porte-parole de l'organisme, Gérald Paquette.

L'OQLF fait tout de même des pressions auprès des commerces pris en faute... de français. L'organisme reçoit régulièrement des plaintes de la population à ce sujet. «On essaie d'acheminer les plaintes vers l'entreprise et on lui offre des services linguistiques», explique M. Paquette, qui dit que l'OQLF fait appel au bon sens.

Selon lui, les affiches écrites à la main renferment plus de fautes que les bannières commerciales. Une offre d'emploi rédigée au stylo feutre et placardée dans la vitrine d'une rôtisserie italienne de la rue Sainte-Catherine lui donne raison. «Serveuse demandée. Se présenter au contoir», propose l'affiche.

Du côté d'Impératif français, on évoque la montée du «franglais». «L'omniprésence de la culture canado-américaine entraîne une anglicisation du français», croit le porte-parole de l'organisme, Jean-Paul Perreault.

Mais, dans l'ensemble, l'OQLF observe une amélioration de la situation depuis 10 ans.


http://www.cyberpresse.ca/article/20070113/CPACTUALITES/701130809/0



Ben décidez-vous... Impératif français évoque la montée du franglais, mais l'OQLF dit que la situation s'est améliorée depuis 10 ans...

Au fait, il aurait été intéressant de connaître la solution proposée par Impératif Français pour contrer "l'omniprésence de la culture canado-américaine". Est-on rendu au point de demander poliment aux canadiens anglais et aux américains de baisser le ton?
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kat

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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptySam 13 Jan 2007 - 19:53

Ces jouranlistes auraient dû s'amuser à lire les journaux et y détecter les fautes d'orthographe. Ça regorge de coquilles, de mauvais accords , de mauvaises utilisations du vocabulaire d'usage, de mauvaises ponctuations, etc. Sont-ce des victimes de la "franglicisation"??

Faut croire qu'il n'y a rien dans l'actualité qui vaille la peine.

Kom vous le dite François, la nassion è en pérille!
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pdeschen
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptySam 13 Jan 2007 - 20:04

Je travaille en anglais. Je fais beaucoup de paper work. Je suis surpris à chaque fois de détecter des fautes grammaticales des gens qui rédigent dans leur langue, alors que c'est ma langue seconde. Alors je les corrige.
J'en suis donc venu à la conclusion empirique que l'habileté à bien écrire une langue ne vient pas nécessairement de l'éducation (à moins que les anglos enseignent vraiment mal leur langue puisqu'elle est si facile). Elle vient de l'habitude individuelle de lecture. Ne me méprenez pas, lire sans cesse sans connaitre les règles de grammaire ne fera pas de vous un bon rédacteur. Par contre, connaitre les règles de grammaires sans jamais lire ne fera pas de vous un bon rédacteur.
Ainsi, le curriculum scolaire devrait inclure l'apprentissage des règles, mais il devrait aussi offrir des outils pour développer le plaisir de la lecture.
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Bernard Cantin




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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptySam 13 Jan 2007 - 23:39

Patrice, la façon dont je vois ça est que les règles grammaticales sont beaucoup plus compliquées en français qu'en anglais. Quelqu'un qui connaît le français apprendra la grammaire anglaise facilement.
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Joe Deschenes

Joe Deschenes


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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 3:08

Tout ça n'a aucun rapport. Chaque langue a ses difficultés et ces difficultés ne sont pas les mêmes pour tous. Les difficultés ne se retrouvent pas DANS la langue en soi, mais bien à l'intérieur de celui qui apprend la langue. C'est une question de paresse, tout simplement.
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kat

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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 5:30

Citation :
Ne me méprenez pas, lire sans cesse sans connaitre les règles de grammaire ne fera pas de vous un bon rédacteur. Par contre, connaitre les règles de grammaires sans jamais lire ne fera pas de vous un bon rédacteur.

Y'a rien de plus vrai. Mais attention, lire des papiers bourrés de fautes ou des lectures dans lesquelles le vocabulaire et pauvre, c'est pas fructifiant.

Citation :
Patrice, la façon dont je vois ça est que les règles grammaticales sont beaucoup plus compliquées en français qu'en anglais. Quelqu'un qui connaît le français apprendra la grammaire anglaise facilement.

Je ne crois pas non plus que la facilité de l'apprentissage de l'anglais réside dans la maîtrise du français.
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 7:25

Joe Deschenes a écrit:
Tout ça n'a aucun rapport. Chaque langue a ses difficultés et ces difficultés ne sont pas les mêmes pour tous. Les difficultés ne se retrouvent pas DANS la langue en soi, mais bien à l'intérieur de celui qui apprend la langue. C'est une question de paresse, tout simplement.

Je suis d'accord avec la notion de paresse. Il est inconcevable de retrouver des fautes aussi élémentaires dans des affiches publiques et encore plus pathétique de constater que des concepteurs publicitaires soient engagés si leur français est minable.

Si j'avais à travailler dans une langue étrangère ou encore, dans une que je ne maîtrise pas, la première idée qui me viendrait en tête serait de faire vérifier mon texte pour voir si j'ai des fautes; et je m'en assurerais deux fois plutôt qu'une. Pour ma part, si j'avais un commerce, afficher des fautes, c'est perdre de la crédibilité et des clients. En gros, ça fait broche à foin...
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Jean Langlois
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 10:42

Joe Deschenes a écrit:
..Les difficultés ne se retrouvent pas DANS la langue en soi, mais bien à l'intérieur de celui qui apprend la langue. C'est une question de paresse, tout simplement.
Vous êtes dure.
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Jean Langlois
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 10:53

Pimentfort a écrit:
Je suis d'accord avec la notion de paresse.... Pour ma part, si j'avais un commerce, afficher des fautes, c'est perdre de la crédibilité et des clients. En gros, ça fait broche à foin...
Le Journal de Québec est bourré de fautes. Moi-même je les vois alors c'est pour dire qu'il y en a. Pourtant c'est le journal le plus vendu.
Et si c'était pcq ce n'est pas important pour tous et chacun ? Une mentalité
qui dit que ce qui est important c'est de se faire comprendre ?

Je pense qu'on gagne en crédibilité à écrire un francais impécable mais il semble évident que ce ne soit pas important pour le résultat de la communication en général.

Au sujet de l'article de La Presse,: C'est facile et inutile.
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 11:13

Il faut dire que le journal de Québec n'a pas grande compétition... Il pourrait en être autrement avec un quotidien dont la qualité de la langue serait supérieure...
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Marcus
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 11:32

Le Devoir.Mais il n'est pas lu
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français EmptyDim 14 Jan 2007 - 20:47

Rarement disponible dans mon quartier et dans plusieurs secteurs. C'est le problème de ce journal...
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MessageSujet: Re: Le prix du français   Le prix du français Empty

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