Tous les chercheurs ont besoin de subventions de recherche pour faire évoluer leurs travaux et ainsi, garder une longueur d'avance sur les autres collègues et universités dans les résultats et les publications scientifiques.
Que ce soit grâce au CRSH, au FCAR ou autres. Et
peu importe les disciplines. Ce n'est donc pas une requête attribuée uniquement aux recherches sociales.
Sans recherches en cours, les profs demeurent stagnants dans leur salaire et des pressions sont exercés sur eux pour qu'ils produisent. La compétition se manifeste entre les universités, entre les départements, mais également entre collègues d'une même discipline. Les chargés de cours entrent dans le même combat de subventions dans les départements. Pire encore pour ces derniers, s'ils obtiennent une subvention de recherche, elle doit être cautionnée par un prof de l'université et son nom doit y apparaître lorsque les résultats arrivent enfin. C'est la jungle quand ils graduent comme docteurs. Bref, la plupart du temps, l'argent sert à payer le matériel et le support techniques, mais surtout, ils visent à défrayer les coûts des auxiliaires de recherche qui font les nègres pour les élus-es.
Et tant qu'à lire un extrait et en déduire des conclusions. En voici un autre qui m'a fait sourciller:
- Citation :
Parmi les éléments bien tangibles, Mme Durand note que les auditeurs de radio parlée sont plus souvent des hommes, intéressés par la politique, avec une scolarité moins élevée
Cela pourrait s'expliquer peut-être par un besoin d'entendre des arguments les amenant à défendre leur opinion devant des pairs et ainsi comparer leurs croyances à celles de personnes qu'ils jugent crédibles...