Jean Langlois Admin
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| Sujet: Analyse: la nouvelle dynamique du gouvernement Sam 27 Oct 2007 - 14:19 | |
| - Citation :
- Mais le chef adéquiste doit aussi examiner ses troupes à l'Assemblée nationale, avec une pointe de découragement souvent. Bien des députés ne connaissent guère leurs dossiers et s'appuient sur des recherchistes qui n'en savent pas davantage.
Bon texte. - Citation :
- Le samedi 27 octobre 2007
Analyse: la nouvelle dynamique du gouvernement Denis Lessard La Presse Québec
La synthèse des opérations financières du gouvernement devait être publiée à la fin du mois. Elle sera retardée de plusieurs semaines. La ministre Monique Jérôme-Forget et le vérificateur général Renaud Lachance discutent fébrilement d'une nouvelle façon de présenter les états financiers du gouvernement. Pourquoi? Pour éviter de recevoir une nouvelle baffe en commission parlementaire. La semaine dernière, les efforts conjugués de l'ADQ et du PQ ont réussi à ce que l'Assemblée nationale donne l'ordre au gouvernement de venir s'expliquer sur la taille réelle du déficit.
Quand elle se présentera devant les députés, Mme Jérôme-Forget veut être inattaquable du point de vue de l'application des «règles comptables généralement reconnues» ailleurs au pays, un grief que lui a fait l'an dernier le vérificateur Renaud Lachance. En outre, on aura trouvé une façon d'inscrire aux livres les lourds déficits des réseaux de la Santé et de l'Éducation. Mme Jérôme-Forget s'était engagée à le faire d'ici le budget 2008, la nouvelle dynamique à Québec l'a forcée à presser le pas.
Jean Charest parlait de «cohabitation» nouvelle dans cette Assemblée nationale, devenue un ménage à trois depuis les dernières élections. Le gouvernement devra s'habituer à se faire humilier. Il était battu encore, mercredi après-midi, sur une motion péquiste lui demandant d'agir immédiatement pour aider l'industrie forestière.
Jean Charest a vite ciblé son principal adversaire, Mario Dumont. Avec une morgue étonnante, une fougue retrouvée en apparence, il l'attaque quotidiennement depuis deux semaines. Il a dû ravaler son quolibet de «girouette», jugé non parlementaires, mais ses moqueries à l'endroit des volte-face du chef adéquiste, qui veut freiner la dette et promet de réparer les viaducs, qui veut freiner l'interventionnisme et revendique un geste de la Caisse de dépôt, ont fait mouche. Mais en dehors de la bulle, du kilomètre carré autour du parlement, ces bons coups font long feu.
Pauline Marois a subi ses attaques cette semaine, pour sa position «bolchevique» qui priverait les non-francophones du droit de se présenter aux élections provinciales ou municipales. Être chef de parti n'est pas un poste pour un apprenti premier ministre, a dit Jean Charest, lapidaire. Inconstitutionnel, le projet de loi sur la citoyenneté n'aurait jamais dû être déposé, plaide-t-il. La Commission des droits de la personne a ajouté sa pierre hier.
Mais le chef libéral ferait mieux de protéger ses arrières. En juin, chez ses idées, on disait que, les sondages aidant, il comprendrait que le temps était venu de plier bagage à l'automne. Or il n'en est rien. La rumeur publique parle maintenant des Fêtes. Lui, c'est clair, est décidé à rester, tant il est convaincu qu'il n'y aura pas d'élections en 2008, confie-t-on. Contrairement à Daniel Johnson en 1998, les milieux d'affaires ne feront pas pression pour renouveler le leadership libéral, ils ont désormais une solution de rechange en Mario Dumont.
Inexpérience à l'ADQ
Mais le chef adéquiste doit aussi examiner ses troupes à l'Assemblée nationale, avec une pointe de découragement souvent. Bien des députés ne connaissent guère leurs dossiers et s'appuient sur des recherchistes qui n'en savent pas davantage. Les demandes de renseignement qu'ils distribuent partout au Parlement font sourire les vétérans. Dumont, qui est au bâton chaque jour, est moins percutant qu'à l'époque où, avec une question par semaine, il avait le temps de fignoler ses «clips». Au début, il semblait d'ailleurs volontairement éviter ces effets de toge, soucieux de donner une image de «premier ministrable». Il s'est ravisé depuis deux jours, et est devenu plus mordant.
Rencontrant ses députés au Cercle de la Garnison, à la rentrée, Dumont ne leur a pas caché l'ampleur de la commande. Ces néophytes devront aussi y aller de leurs propositions, ne plus se contenter de critiquer, mais aussi suggérer des avenues au gouvernement, a-t-il prévenu. En dehors d'une poignée d'élus, les Éric Caire, Sébastien Proulx et bien sûr Gilles Taillon, Dumont n'a guère de compteurs naturels dans son équipe.
Dissensions au PQ
Pauline Marois aussi devra faire attention. Dans le secret du caucus, Louise Harel n'avait pas caché ses réserves importantes à l'endroit du projet de loi identitaire de Mme Marois. Bien des députés péquistes ont été surpris de la précipitation de leur nouvelle chef à déposer ce projet vite devenu controversé. Depuis des années, ils étaient habitués à ce que des questions délicates soient discutées à quelques reprises avant qu'un geste soit fait.
D'autres dissensions étaient apparues chez les conseillers choisis par Mme Marois. Au retour de Pauline Marois, le vieux sage, Yves Martin, avait d'emblée accepté de pouser à la roue. Mais il a annoncé qu'il se dissociait de ce projet lors d'une rencontre le 28 septembre à la permanence du PQ. Pas question pour lui de rogner sur les droits fondamentaux; quant au projet de Constitution québécoise, il risque de rendre moins nécessaire, dans l'opinion publique, le projet souverainiste.
Jean-François Lisée (l'ancien conseiller de MM. Parizeau et Bouchard), Joseph Facal, professeur aux HEC et chroniqueur au Journal de Montréal, ainsi que le député péquiste de Mercier, Daniel Turp, étaient les plus ardents supporteurs du projet de loi, devenu un pavé dans la mare dès son dépôt. Présents aussi, les députés Bernard Drainville, Pierre Curzi et Alexandre Cloutier abondaient dans le sens que Mme Marois tout comme Louise Beaudoin et la présidente du PQ Monique Richard.
M. Turp y voyait finalement le triomphe de ses idées, repoussées constamment par Bernard Landry et André Boisclair. Mais on avait aussi en tête un autre objectif, moins avouable: arracher des mains de Mario Dumont le témoin des valeurs identitaires.
Le PQ a retrouvé ce créneau. Mais en même temps renoué avec des travers moins honorables, les sempiternelles chicanes internes. Bernard Landry n'a pu, une seconde, se retenir de trouver «un problème» dans les intentions de son éternelle rivale. http://www.cyberpresse.ca/article/20071027/CPACTUALITES/710270892/6730/CPACTUALITES | |
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doubledry
Nombre de messages : 832 Localisation : Québec 3eme arrondisement Date d'inscription : 16/06/2007
| Sujet: Re: Analyse: la nouvelle dynamique du gouvernement Dim 28 Oct 2007 - 21:22 | |
| Ouais...je sais pas... On déclare faillite pis on repart ça sous un autre nom? | |
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Jean Langlois Admin
Nombre de messages : 25255 Date d'inscription : 15/07/2006
| Sujet: Re: Analyse: la nouvelle dynamique du gouvernement Dim 28 Oct 2007 - 22:30 | |
| Cela n'a rien à voir avec l'argent. | |
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| Sujet: Re: Analyse: la nouvelle dynamique du gouvernement | |
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