- Seb@RP a écrit:
- J'imagine que tu peux me donner des exemples de pensées de gauche qui ne sont pas qu'uniquement fruits de l'émotivité, et qui sont basées sur des faits et de la logique, donc. J'aimerais bien ca te croire, mais malheureusement, ce que j'observe ne va pas dans ce sens. Et quand je lis de Michel Paul, c'est rien pour aider
Je ne parle pas ici d'un cas particulier. Honnêtement, aucune idée de qui est Michel Paul. Et je m'en fiche éperduement.
Là n'est pas l'essentiel de mon propos.
Pas plus qu'il n'est de défendre une vision de droite ou de gauche. Il s'agit simplement d'une réaction à des propos que je perçois comme limitatif et qui, à mon sens, viennent desservir le débat social. "C'est à gauche, donc c'est émotif, donc ça n'a pas de valeur factuelle" n'est pas un argumentaire qui fera jaillir des idées et des solutions viables pour l'avenir de la société québécoise, vous en conviendrez.
À la limite, ce regard, j'aurais plus tendance à l'associer à cette "droite émotive" dont je faisait état tout à l'heure.
Cela dit...
Le coeur du débat, actuellement, c'est la manière dont la droite présente ses idées. La droite l'a. La gauche ne l'a pas vraiment. Malheureusement également pour le débat social. Ce qui permet, d'ailleurs, à un argumentaire comme le vôtre de se répandre...
La gauche, si elle veut se réinventer, doit donner plus de place à ses arguments plus pragmatique. Qui existent. Qui sont là. Mais qui, je l'admet, son parfois submergé par un discours trop émotif qui permet à la droite de se faufiler sous l'illusion d'un discours pragmatique.
La grande difficulté, c'est de laisser la droite proposer les réformes. Et c'est le cas actuellement... Une bonne partie des débats sociaux, actuellement, son récupérés par la vision à droite des choses.
Le problème, de cette manière, c'est qu'on évite, justement, un réel débat...
Si on laisse à la droite le monopole des idées d'efficacité, de performance, de réussite, alors ce sera un échec majeur pour la gauche. Pourquoi? Parce que ces idées, elles ne sont pas de droite, ce sont simplement des idées qui font avancer la société. Et il y a une façon de gauche de les mettre en pratique.
Il s'agit juste de la mettre plus de l'avant.
Actuellement, la gauche émotive dessert la gauche. Mais, il ne faut pas tomber dans la démagogie pure et simple en disant que la gauche ne peut qu'être émotive. Parce que ça, ça relève un peu plus de la "propagande de droite" que de l'information factuelle.
Bien entendu - si la gauche ne réussit pas à récupérer ses idées, c'est, à mon sens, l'ensemble du débat social qui en sortira perdant.
Et, en parallèle, que la droite fasse également attention de ne pas tomber dans une opposition purement émotive.
Parce que, je le mentionnais, impression que votre position à droite, Seb, relève aussi de l'émotion.