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 Fusion Télémédia/Radiomutuel. Quinze ans déjà...

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Couillon anonyme

Couillon anonyme


Nombre de messages : 5388
Date d'inscription : 16/10/2006

Fusion Télémédia/Radiomutuel.  Quinze ans déjà... Empty
MessageSujet: Fusion Télémédia/Radiomutuel. Quinze ans déjà...   Fusion Télémédia/Radiomutuel.  Quinze ans déjà... EmptyMar 29 Sep 2009 - 16:49

Demain marquera le quinzième anniversaire de la fusion des réseaux AM de Télémédia et Radiomutuel.

J'avais publié ici un texte à ce sujet l'an passé et puisque ce texte est toujours d'actualité, au risque d'avoir l'air vaniteux, je vais d'abord m'auto-citer, pour ensuite ajouter quelques nouveaux commentaires additionnels.

Couillon anonyme a écrit:
Le 30 septembre 1994. Télémédia et Radiomutuel annonçaient la fusion de leurs réseaux AM et la création du réseau Radiomédia. Six stations fermaient de ce fait leurs portes : CJMS 1280 Montréal, CJRP 1060 Québec, CKCH 970 Hull/Ottawa, CJRS 1510 Sherbrooke, CJTR 1140 Trois-Rivières et CJMT 1420 Chicoutimi.

Je me souviens encore de l'événement comme si c'était hier. C'est ma mère qui m'avait appris la nouvelle après une longue journée d'école. Je me serais fait dire que Coke fusionnait avec Pepsi et je n'aurais pas été plus surpris ! Mes parents n'en revenaient pas eux non plus...

En route vers mon cours de piano, nous nous étions arrêtés dans le stationnement d'un restaurant McDonald's pour écouter les derniers moments de CJMS 1280. La station diffusait de la musique en continu depuis l'annonce de la fusion plus tôt le matin, et un message pré-enregistré diffusé assez régulièrement remerciait les auditeurs et les redirigeait vers CKAC.

À 18 heures précises la musique s'est tue... après deux secondes de silence, la lumière «stéréo» s'est éteinte... et une seconde plus tard, l'émetteur était fermé. Au cours des secondes suivantes un poste hispanophone de New York se fait vaguement entendre.

CJMS -- l'original, le seul vrai et unique, n'en déplaise à une certaine station de Saint-Constant -- était officiellement mort.

Mes parents et moi n'étions pas des auditeurs particulièrement assidus de CJMS. Notre écoute se limitait essentiellement aux «weekends rock n' roll» de Gaétan Bacon la fin de semaine lors de promenades en voiture -- choix de mes parents à l'origine que j'avais vite appris à apprécier au fil du temps. Pour le reste nos préférences allaient plutôt à CKAC et surtout CKVL depuis le transfert de Pierre Pascau en 1990 et d'André Arthur en 1992. Mais nous étions tous fort tristes quand même de voir une institution fermer ses portes. Nous pensions tous les trois qu'au pire cette fusion allait solidifier les postes AM restants... et qu'au mieux quelqu'un lancerait un nouveau réseau avec les fréquences désertées par Radiomédia lorsque la récession prendrait réellement fin.

J'étais le plus triste de la famille... non pas à cause de mon intérêt pour les sujets abordés par la radio AM -- à l'époque synonyme de radio qui parle -- mais parce que j'avais déjà un intérêt pour la radio... un média tellement plus intéressant à mes yeux que la télévision, à tout le moins lorsque des gens talentueux sont embauchés et qu'on les laisse être compétents.

Avec le recul je m'aperçois que cette fusion qui était censée «sauver» la radio AM a plutôt marqué le début de la fin de celle-ci.

Moins de choix, moins de diversité, moins de raisons de l'écouter. Quand un magasin ferme dans un centre commercial, cela n'augmente en rien les recettes des autres. C'est particulièrement vrai lorsque le local du défunt magasin reste vide.

On nous annonçait un objectif de 900 000 auditeurs au nouveau CKAC, un genre de CJMS renouvelé à la fréquence 730 comme l'a déjà dit André Arthur, un genre de canette de Coke avec du Pepsi dedans pour continuer ma comparaison de la radio au monde des boissons gazeuses. Cet objectif n'a évidemment jamais été atteint.

On nous avait promis que l'information serait renforcée par une meilleure situation financière des propriétaires et on est maintenant rendus avec des bulletins de nouvelles pré-enregistrés qui font place à du direct seulement si de grosses nouvelles surviennent... et on adopte une définition bien restrictive de ce qu'est une «grosse nouvelle».

On nous avait dit que la fusion améliorerait la radio AM, la programmation parlée et la survie des stations restantes. Ce qui n'a pas été le cas.

Le marché francophone de Montréal a toujours eu un appétit marqué pour la radio parlée. Il est assez incroyable de constater qu'au fil des années suivant la fusion, on assisté à la conversion de CKVL en Info 690 et la conversion de CKAC en station «all-sports». Le secteur privé laisse la Première Chaîne de Radio-Canada prendre un grand nombre d'auditeurs qui ne l'auraient jamais écouté par le passé.

Encore aujourd'hui, lorsque j'entends la chanson «Tout va changer» de Michel Fugain, je ne peux m'empêcher de penser à CJMS 1280... c'était la toute dernière pièce que le poste avait joué.

La fusion a eu lieu en septembre -- en plein milieu des sondages BBM de l'automne -- et j'ai bien l'impression que la date de la fusion en dit très long sur les vraies intentions de ceux qui l'ont réalisée.

-- Le couillon anonyme

https://radioquebec.1fr1.net/radio-f4/vendredi-noir-14-ans-deja-t2544.htm
La radio à contenu verbal continue son déclin imposé par Corus.

Personne n'est présent dans les studios de Corus la nuit. On présente de la musique en continu. Un peu comme CJMS 1280 l'a fait durant la plus grande partie de la journée du 30 septembre 1994...

La bande AM est, à tout le moins à Montréal, dans un état encore plus lamentable qu'il y a un an. Il se trouve des gens pour dire que la présence de programmation verbale sur la bande FM serait un progrès. On oublie de mentionner que cette radio FM qui parle, parle de moins en moins en journée chez Corus en dehors de Montréal. On oublie aussi de mentionner que dans un grand marché, un FM qui parle est un FM qui ne pense pas pouvoir faire de l'argent en chantant. Autrement dit un FM qui parle dans un grand marché, c'est la preuve la plus éclatante que tout le marché radiophonique est profondément malade.

Dans l'espoir de faire quelques sous de plus aujourd'hui, les grands propriétaires prennent des mesures qui les empêcheront de faire de l'argent demain. C'est le pelletage par en avant.

Prenant prétexte du fait qu'à certains moments de la journée l'auditoire est plus faible, on voit de plus en plus de stations se concentrer uniquement sur les parties de la journée ou de la semaine vues comme étant (ou ayant le meilleur potentiel d'être) directement rentables, ce qui devient une excuse pour ne pas faire d'efforts le reste du temps.

On oublie, ou on fait semblant d'oublier, qu'une station de radio qui agit ainsi devient aux yeux de l'auditeur ce qu'on appelle en anglais un «fairweather friend». L'expression est difficile à traduire en français; la citation suivante de Victor Hugo en traduit l'esprit : «Beaucoup d'amis sont comme le cadran solaire; ils ne marquent que les heures où le soleil vous luit.»

Je vais peut-être en faire sursauter quelques-uns en disant que la loyauté de l'auditeur envers une station de radio se bâtit le soir, la nuit et la fin de semaine. Une radio qui n'est réellement présente qu'à certaines heures est une radio inutile. L'auditeur va continuer à syntoniser la fréquence de cette radio aux heures de pointe, mais il n'écoute pas la station. Il écoute une émission ou un animateur. Concept fort différent qui rend difficile un éventuel changement de programmation, étant donné que l'auditeur perdrait alors ce envers quoi il a une loyauté. Mais lorsque l'animateur décide de partir, lorsqu'on trouve qu'il ne fait plus l'affaire, on arrive devant quoi au juste ?

La loyauté, comme la réputation d'ailleurs, prennent beaucoup plus de temps à se construire qu'à se détruire. La radio est dans une spirale d'auto-destruction. Je ne suis pas certain que les responsables de cet état de choses s'en aperçoivent.

J'en suis rendu à me poser la question suivante : pourra-t-on éviter d'assister à de nouvelles fermetures de stations de radio majeures au cours des prochaines années ?

-- Le couillon anonyme
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