Les féministes veulent criminaliser la mysoginie

et veulent bannir Eminem

http://www.ledevoir.com/2007/06/18/147686.html

Pendant ce temps, on applaudit la venue de Castro et Dieudonné au Canada...

Citation :

Opinion

Criminalisons la propagande haineuse contre les femmes.
Micheline Carrier, Éditrice de Sisyphe
Élaine Audet, Éditrice de Sisyphe
Jacques Brodeur, EDUPAX, groupe-conseil en Prévention de la violence et Éducation aux médias
Le Devoir
Édition du lundi 18 juin 2007

Le Canada amenderait le Code criminel canadien pour répondre aux attentes de Hollywood, mais refuserait d'y ajouter un simple mot pour criminaliser la propagande haineuse contre les femmes?

Les conservateurs fédéraux veulent amender le Code criminel afin de répondre aux réclamations de l'industrie cinématographique. Hollywood réclame que le Canada interdise l'enregistrement vidéo de films lors des projections en salle. Curieusement, l'annonce survient moins de six semaines après que les conservateurs eurent refusé d'amender le même Code criminel pour y ajouter un mot, un seul. En effet, le 22 avril dernier, tous les partis fédéraux ont appuyé la motion du député libéral Wrzesnewskyj demandant l'accord unanime de la Chambre des communes pour étudier le projet de loi C-254 qui aurait pu rendre criminelle la propagande haineuse contre les femmes. Les conservateurs ont été les seuls à s'y opposer.

En septembre 2003, le député Svend Robinson avait obtenu l'accord des autres partis pour amender le même Code et ajouter les mots «orientation sexuelle» au paragraphe interdisant la propagande haineuse. Depuis plus de trois ans, jusqu'à la fin de mai 2007, une question se posait déjà: pourquoi refuser à 15 millions de Canadiennes une protection accordée à la minorité homosexuelle? Aujourd'hui, une nouvelle question surgit: pourquoi accorder à des producteurs de films une protection de leurs intérêts commerciaux tout en continuant de refuser aux Canadiennes une protection contre la propagande haineuse?

En janvier 2007, une coalition a vu le jour en Ontario pour réclamer, notamment, l'interdiction de la propagande haineuse contre les femmes. Cette coalition réunit des commissaires d'école, des directeurs d'école, des syndicats d'enseignants, des conseils étudiants, des représentants des parents ainsi que le Service de police de Toronto. La Fédération ontarienne des enseignants du secondaire, le Parents Television Council et l'Association des commissions scolaires publiques de l'Ontario ont appuyé publiquement le projet de loi C-254.

Propagande haineuse étatsunienne

Les rappeurs misogynes n'ont pas inventé la violence, ils ont simplement trouvé un filon payant comme en fait foi un article publié par la CSQ en 2001. «En saupoudrant ses chansons de messages haineux contre les femmes, le rappeur Eminem a attiré un certain public et fait gonfler les caisses enregistreuses des marchands de disques. Lorsqu'il se donne en spectacle, Eminem soulève les foules en vociférant: «Ma chienne, je t'étranglerai la prochaine fois que je te f... ». Dans Kim, Eminem menace de saigner sa femme. «You were supposed to love me, now bleed bitch bleed.» (Tu devais m'aimer, alors saigne, salope, saigne). Dans Kill You, il annonce qu'il exterminera ces «vile, venomous, vomital bitches. Shut up, slut, you're causing too much chaos» (trop dégoûtant pour être traduit).

Un chanteur peut-il impunément faire la promotion de la haine contre les femmes? Le Code criminel canadien a déjà servi à arrêter des gens pour bien moins. Et on a blâmé un certain doc Mailloux pour bien moins aussi.

Si, dans les mêmes chansons, on avait remplacé le mot femme (ou salope, puisque c'est synonyme apparemment selon Eminem) par «juif» ou par «sale nègre», la compagnie de disques aurait rapidement été forcée de se rétracter.

Haine contre les femmes, objet de culte

Eminem, Marilyn Manson, Snoop Dog et Fifty Cent tirent profit d'une propagande haineuse qui mérite d'être bannie de nos écoles, de nos foyers et de nos médias. Censure? Il est peut-être temps de constater que l'emploi de la violence verbale est elle-même le fruit de la censure exercée par des compagnies de disques et de chaînes spécialisées (telles que MTV, MuchMusic ou Musique Plus) prêtes à tout pour faire augmenter les ventes. [...]

Misogynie importée au Québec

Depuis le milieu des années 1990, date où cette vague de misogynie a envahi le marché, le Québec espérait que ses enfants ne comprennent jamais les paroles de ces chansons haineuses. Mais un jour, un Québécois a flairé le filon. Le 2 mai 2006, la sexologue québécoise Jocelyne Robert dénonçait la propagande haineuse de ces rappeurs qui font «l'apologie de la violence sexuelle, prônent la misogynie et la suprématie mâle, incitent les garçons à la haine des filles et les filles à la haine d'elles-mêmes et à la soumission aux garçons». Le titre de la chanson «Une plotte c't'une plotte» (Black Tab00) résume bien cette propagande. Et que dire des paroles de «God bless the topless»? [que nous ne reproduirons pas ici...]

Des représentants de l'industrie et des porte-parole des FrancoFolies ont trouvé la chose amusante et se sont portés à sa défense.

Code criminel inopérant

En 2001, Immigration Canada avait tenté d'interdire l'entrée d'Eminem au Canada, mais avait conclu que le Code criminel ne lui conférait pas ce pouvoir. Un gérant de salle avait justifié le spectacle: «Nous respectons la liberté d'expression.» Certains ont l'accommodement raisonnable facile quand les femmes sont ciblées.

Comment justifier la préséance à la liberté d'expression d'un individu qui utilise la misogynie pour vendre des albums, au détriment du sentiment de sécurité d'une majorité visible? Le public de ce type de rappeur est composé de jeunes enclins à croire que la grossièreté et la misogynie sont des marques d'audace alors que c'est tout le contraire. La haine, le mépris et la discrimination contre les femmes sont un héritage millénaire qu'il a fallu des siècles pour mater. Tout accommodement avec des rappeurs qui utilisent la propagande haineuse pour attirer et influencer des jeunes n'a rien de raisonnable.

Cohérence politique?

Alors qu'il était Procureur de l'Ontario, l'actuel ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, avait tenté d'interdire l'entrée d'Eminem au Canada. Il écrivait à la ministre Anne McLellan: «Nous continuerons de demander au gouvernement fédéral d'inclure le "genre" à la définition des "groupes identifiables".» Dans une lettre à Valerie Smith, instigatrice de la campagne pour interdire l'accès d'Eminem au Skydome de Toronto, il écrivait: «Il nous faut des outils pour traduire devant les tribunaux ceux qui propagent la haine. Le temps est venu pour le gouvernement fédéral de fournir les outils [amendements au code criminel] nous permettant d'entamer des poursuites contre ceux qui font la promotion de la haine contre les femmes. Le public a droit à la sécurité.»

Or, le 22 avril 2007, lorsque les partis libéral, néodémocrate et bloquiste ont voulu modifier le Code criminel canadien pour ajouter le mot «genre» au paragraphe sur la propagande haineuse, l'honorable Flaherty et les membres de son parti ont refusé. Et voilà que cinq semaines plus tard, les mêmes conservateurs demandent aux Communes de modifier le Code criminel pour répondre aux demandes de Hollywood? Faut-il conclure que des producteurs de films auront droit à une justice refusée aux femmes canadiennes?

C'est vraiment dommage que la Cour n'a pas voulu entendre CHOI. On aurait eu un débat de fond sur la liberté d'expression...

Doit-on criminaliser le discours haineux? L'incitation à la violence? Quelle sont les limites à ne pas franchir?

On a traité Plante d'homophobe et de mysogine et Yves Landry a déja été accusé par un groupe gay de faire de l'incitation à la haine avec son sifflet à Fif.

Fiuuuuuu!

Techniquement, l'amendement proposé est censé couvrir les deux sexes. Ou peut-être tous les sexes, puisqu'il se trouve certaines personnes pour affirmer qu'il en existe plus que deux...

Néanmoins Bob a sans doute raison dans son interprétation des effets réels qu'une telle mesure entraînerait.

Il faut savoir que les effets de la jurisprudence font en sorte que les lois contre les «discours haineux» limitent beaucoup plus la liberté d'expression que ce que l'on pourrait croire à première vue.

Par exemple, si je publie ici des statistiques sur les problèmes de santé et de mortalité découlant de la pratique de l'homosexualité, je pourrais être accusé de propos haineux envers les homosexuels. La raison ? Un homosexuel pourrait porter plainte à la police, en disant que la publication de ces statistiques pourrait peut-être possiblement encourager quelqu'un à aller tuer des homosexuels, et ce même si je n'encourage aucunement ce genre de comportement.

Vous croyez que j'exagère ? Selon la jurisprudence, il faut se fier à ce qu'un soi-disant «homosexuel ordinaire» (nécessairement une création intellectuelle de la part des juges) pourrait comprendre d'un propos afin de juger s'il est haineux ou non. Ceci s'applique également à tous les autres groupes couverts par cette loi.

En pratique, disons que l'«homosexuel ordinaire», le «noir ordinaire», le «musulman ordinaire» des tribunaux sont des créatures extrêmement sensibles et sujettes à se croire perpétuellement persécutées.

Dans le cas de mon exemple, en plus de ne pas pouvoir me défendre en établissant que je crois les statistiques énoncées vraies, je ne pourrais même pas me défendre en prouvant que les statistiques sont vraies, ou en prouvant qu'elles n'ont pas résulté dans le meurtre d'homosexuels. À l'image de la décision du CRTC de 2004 concernant la fermeture de CHOI-FM, la vérité n'est pas un moyen de défense.

Pour l'instant, je pourrais probablement éviter dans mon exemple toute poursuite en prenant soin d'ajouter ce que les anglophones appellent un «disclaimer», à l'effet que je n'encourage pas le meurtre des homosexuels.

* * * * * * * * * *

D'un point de vue pratico-pratique, la sagesse de la police qui refuse de donner suite à de telles plaintes nous protège généralement pour l'instant de poursuites aussi frivole.

Les mots-clé ici sont «pour l'instant».

Il suffit que dans un cas la police manque de sagesse pour qu'un tribunal vienne dire, pour poursuivre dans mon exemple, que la publication de statistiques sur l'homosexualité est une façon codée d'encourager la haine contre les homosexuels pour que cela fasse jurisprudence et que l'on perde notre droit d'énoncer de telles statistiques.

Bien entendu, il va de soi que le même genre de problèmes arrivera, ou est déjà arrivé, pour toutes les autres classes de personnes supposément protégées maintenant ou dans l'avenir par la loi contre les «discours haineux».

La liberté d'expression sera tellement limitée que plus personne ne pourra sérieusement prétendre qu'elle existe réellement -- sauf les juges qui vont avoir de la misère à ne pas rire en disant de telles choses.

Cette liberté d'expression ne pourra survivre que si des amendements sont apportés aux lois de manière à ce que seules les menaces claires, directes et manifestes soient interdites.

-- Le couillon anonyme

Je l'ai toujours dit, les minorités, pas touche. Même pas le droit de ne pas aimer un de leurs comportements sous peine d'être accuser d'un isme ou d'un ophobe quelconque.

Citation :

Bien entendu, il va de soi que le même genre de problèmes arrivera, ou est déjà arrivé, pour toutes les autres classes de personnes supposément protégées maintenant ou dans l'avenir par la loi contre les «discours haineux».

Les personnes "standards", pas noires, pas homosexuelles, pas femmes, pas handicapées, pas dans une religion, sont-elles proégées par une loi anti-discours-haineux??

Citation :

La liberté d'expression sera tellement limitée que plus personne ne pourra sérieusement prétendre qu'elle existe réellement

On pourrait même séparer l'expression "liberté d'expression" et affirmer que les 2 séparés n'existeront plus ou presque. La liberté mute vers un nouveau sens...le perd de son sens. D'ailleurs, la liberté est-ce que ça existe d'abord qu'on est toujours devant un choix à faire???

Il me semble qu'on s'éloigne.

Citation :

Si, dans les mêmes chansons, on avait remplacé le mot femme (ou salope, puisque c'est synonyme apparemment selon Eminem) par «juif» ou par «sale nègre», la compagnie de disques aurait rapidement été forcée de se rétracter.

Pourquoi les femmes n'ont pas un lobby aussi puissant ? Elles forment 50% de la population toute race, religion ou culture confondue.

Je suis contre toute loi encadrant le droit des uns et des autres de s'exprimer. Je ne crois pas que la solution soit une loi.

Je ne crois pas qu'on ne chante pas de chansons attaquant les juifs à cause d'une loi. Je crois que c'est plutôt à cause de leur lobby.

Pourquoi les femmes ne sont pas aussi forte que les juifs ?

Citation :

Je ne crois pas qu'on ne chante pas de chansons attaquant les juifs à cause d'une loi. Je crois que c'est plutôt à cause de leur lobby.

Ça ben du bon sens ça.

Mais pour qu'on croit qu'une chanson à saveur mysogine puisse influencer l'idée qu'on peut se faire des femmes, est-ce parce que des études disent que depuis la popularité grandissante de ces chansons, des événements dus à leur écoute sont arrivés???

Le Malade responsable de la turie de Dawson écoutait la première version de la chanson de Megadeth ''A TOUT LE MONDE'' sortie depuis plusieurs années avant de passer à l'acte.

Moins d'un an plus tard, sur le dernier album de Magadeth, il y a une nouvelle version de la chanson ''A TOUT LE MONDE'' maintenant chanté en duo avec la chanteuse d'un obscur groupe italien.

Dave Mustaine avait pourtant réagi en direct sur RDI ou un autre reseaux. Il se disait surpris mais surtout tout à fait mal à l'aise avec l'idée que sa chanson puisse avoir motivé un malade à commettre un tel acte de démence.

Aujourd'hui, le vidéo ''A tout le monde'' version 2.0 est dans le top 10 de MusiquePlus.

Vous voulez savoir pourquoi le lobby des femmes n'est pas aussi efficace que d'autres pourtant 1000 fois moins importants?

Parce que depuis le début des temps, les femmes ont toujours été concidéré comme des être inférieures, utiles mais pas indispensables! Regardez les mentalités moyen-orientale musulmane ou autres qui permettent l'excision, la lapidation, la décapitation, la pendaison de femmes qui n'ont pas été trop sages.

Regardez en Indes et au Benladesh avec les crimes d'honneurs (défigurations à l'acide)

Souvenez-vous des meurtres des bébés filles en orient. Japon, chine et Corée. Les mourroirs pour petites filles malades tel que vu à Radio-Canada (enjeux ou grands reportages)

Et même ici, au Québec, quel gars n'a jamais dit à son chum en peine d'amour: Une de perdue, dix de retrouvée...

Lorsque les femmes du monde ont voulu s'affirmer avec le féministe, les moyens ont été ou trop extrêmes ou pas assez.

Vous vous souvenez des Yvettes de Lise Payette à la veille du référendum de 1980? Ou encore de la multitude d'étudiantes qui ont brulée leurs brassières sur les campus universitaires...?

Ma blonde est plutôt contrôlante, elle a beaucoup de caractère. Moi, J'ai mauvais caractère et j'aime pas être contrôlé par personne...depuis maintenant plus de 12 ans et pourtant, c'est le bonheur!!!